« Chère Anne, après une incertitude inaugurale, de quelques minutes, j’ai été « capturé" par votre film. J’ai un tropisme particulier à l’égard de l’Arménie… Soit… mais hormis de l’amitié ancienne avec des cinéastes, ce n’est pas ce qui m’a, ici, cette fois, le plus concerné… Encore que ! Encore que j’ai trouvé que de ce seul point de vue, le film montre à travers quelques travelling dans le taxi du père, dans des plans en perspective écrasée sur des chemins d’aube du monde, les funérailles dans la maison familiale et le cimetière, un regard tellement juste sur des paysages encore romantiques bien que (ou parce que) blessés, silencieux et habités, de ce pays dont la Cinémathèque d'Erevan m’est chère. Bref… Evidemment votre le film est très fort et en premier lieu parce qu’il n’a pas la fausse pudeur de vous ignorer, que vous vous soyez ignorée. Il eut été étrange, sinon sot, de vous reprocher d’être présente dans les images (vous avez évoqué ce choix en présentation) tant le montage, les cadrages vous incluant, signifient que vous aimez Narine et Suzana à la mesure AUSSI, dont ces deux femmes vous analysent. Leur mérite, indépendamment du chagrin incommensurable et l’irrémédiable arrachement à la vie de l’une, est aussi de vous avoir offert une exceptionnelle puissance de retour sur vous même" . Dominuqe Païni
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